 
  
  
La Trova Espirituana








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| A la même époque "Chano" DÍAZ est quant à lui un des musiciens populaires les plus actifs de Trinidad 
      où durant le dernier quart de siècle apparaissent des Tonadas originales qui vont contribuer à façonner la particularité 
      musicale de cette ville.La plupart de ces cantantes, dans les toutes dernières 
      années du siècle, se mêlent aux Coros 
        de Clave qui sous l'impulsion de Juan 
          de Dios ECHEMENDIA apparaissent dans Sancti Spíritus. Ils sont 
    aussi sous l'influence de ces fêtes populaires, typiques de la région. | 
|  | Ainsi 
        lors de l'ultime décade du XIX° siècle ces cantantes, 
        développent un style particulier, propre à la région. La canción prend une tournure locale. Les boleros que composent 
        en 2/4 les spirituanos portent une marque spécifique. Après 
        un prélude vient une première strophe répétée 
        après un interlude. A la suite de cette répétition s'enchaînent 
        une nouvelle fois l'interlude, la première puis seconde strophe. Enfin 
        le bolero se termine par un final. L'histoire donnera à ce développement 
        originale de la chanson de cette région le nom de Trova Espirituana. Juan de Dios Echemendia. | 
| La sérénade reste un temps fort pour l'expression 
      du mouvement et dans ce cadre quelques originalités se font jour avec l'apparition 
      pour l'accompagnement de violonistes et autres instrumentistes parmi lesquels 
      le saxophoniste Juan PEÑONES. Celui-ci aura un successeur au cours 
    des années cinquante en la personne de José ZERQUERA. | 
| Miguel 
      COMPANIONI dès les toutes premières années du XX° 
      siècle se distingue par ses compositions et accompagnements à la 
      guitare. Il est l'auteur de nombreux boleros historiques : "Mujer 
        perjura", "Herminia", "La lira rota"
 Sigismundo ACOSTA (1894-1980) est l'un des premiers à chanter ses 
      thèmes au sein de leur trio formé en 1910 et complété 
      par Luis FARIAS. Eugenio "Tintino" MARÍN, 
      compagnon de bohême de Miguel, membre de divers duos et trios, 
      reste dans l'histoire comme le compositeur de "Ya es tarde", 
  "El erial" |  | 
|  | Le second grand animateur de la Trova 
      Espirituana est Rafael "Teofilito" GÓMEZ. A 
      peine plus jeune que COMPANIONI, il a de solides connaissances musicales 
      et son activité est débordante. Il organise divers duos et trios tout au long de sa carrière. Le premier, "Los TEOFILITOS", 
      il le fonde avec ses frères Misael, première voix et Bernardo, 
      fausset, au cours de la seconde décennie du siècle. Augusto PONTE sera également un des partenaires de duo de "Teofilito". Compositeur remarquable, "Teofilito" laisse entre autres canciones, "Pensamiento", "Si volvieras a mi", "Solo por tí" | 
| Alfredo VARONA (1896-1971) est lui aussi sensibilisé 
      très jeune à la musique et étudie le solfège, la guitare, 
      le piano et, parallèlement à son métier de charpentier, assume 
      différentes fonctions dans les Coros et la Banda Municipal. Trovador, il est l'auteur du bolero "Ocilia" et 
      de la canción "La penúltima" et ses duos avec Ismael RAMOS et Manuel PUIG ont marqué la vie musicale 
    de Sancti Spíritus dès la fin des années dix. | 
| A Trinidad, l'autodidacte Lorenzo GUERRERO (1890-1970) peut être 
        considéré en ce début de siècle comme le chef de file 
        des cantantes.  
 Rafael Saroza. |  | 
|  | Derrière les pionniers de la Trova à Sancti Spíritus, émerge toute une génération qui se nourrit de leurs enseignements. Alfredo "Cachito" ORDAZ (1905-1983), guitariste ; Hector BORGES (1909-1999), chanteur et percussionniste ; Andrés BORROTO(1909-1972), guitariste et chanteur qui eut le privilège de pouvoir enregistrer ; Manuel GALLO (1909-1970), guitariste et compositeur de "Nenúfar", "Metamorfosis" ; Honorio MUÑOZ (1910-1977) compositeur et co-auteur avec GALLO de nombreuses chansons dont la plus célèbre reste "Nostalgia". 
 Manuel Gallo. | 
| Juan 
      Rafael RODRÍGUEZ (1910-1999) est lui aussi une figure historique de 
      la Trova Espirituana des années trente. Formé par VARONA et "Teofilito", il compose, chante et s'accompagne 
  à la guitare. Son duo avec Manuel PUIG reste mémorable 
      ainsi que certaines de ses compositions, "Clara", "Error", 
  "Invierno y Primavera". | Invierno y Primavera Sigue 
        tú por tu senda de quimeras | 
| La période 
      des années trente et quarante est florissante à Sancti Spíritus. 
      Les trovadores sont nombreux, les peñas où ils donnent 
  à connaître leurs créations également et la qualité 
      est une constante.  Les contacts sont plus nombreux avec le reste du pays et les autres centres trovadorescos. Les cantantes spirituanos prennent toute leur part dans le mouvement qualifié de Trova intermédiaire par les historiens. Ce sont pour les duos et trios de trovadores des années fastes. Le "Duo La MADRUGADA" fondé par Sigifredo MORA (1911-1981) en 1934 a vu passer dans ses rangs les voix et guitares de Manuel NÁPOLES (1929); Andrés BORROTO (1909-1972) ; Fernando CASTILLO (1921) -"¡Oh, guitarra !"- ; "Tito" FERNÁNDEZ (1918) Enrique LASTAYO (1920-1973), possesseur d'une voix caractéristique, s'est quant à lui spécialisé dans la chanson amoureuse. Son succès le conduit dans la capitale. Il a fait partie durant une période de "La MADRUGADA" devenu Trio. Le trio laisse sur le vinyle deux titres le bolero "Desde que te perdí" et la tonada espirituana "Aires yayaberos" . | 
| Le 
  "Duo MIRAFLORES", fondé juste dix ans plus tard 
      par Evelio LÓPEZ (1925-1989), doté d'une voix au timbre spécifique 
      qui permet au duo de se démarquer des autres formations. Evelio est dans une première étape accompagné de Orlando MARÍN (1928), guitariste et seconde voix. Le répertoire est celui de Miguel 
        COMPANIONI. Le duo se maintient jusqu'en 1964 date à laquelle MARÍN rejoint le "Trio PENSAMIENTO" et est 
      remplacé par José CARDOSO (1920) formé par Juan Rafael RODRÍGUEZ. CARDOSO possède une immense 
      expérience acquise dans d'autres duos ou trios avec tous 
      les principaux trovadores spirituanos. 
 Le duo Miraflores. |  | 
|  | Evelio RODRÍGUEZ (1921) , dès la fin des années quarante, se distingue comme l'un des plus importants animateurs de la vie musicale de la ville. Les clubs La Sierra, Los Tres Ases, La Pampa se disputent le "Duo ESPIRITUANO" qu'il forme avec Ramón HUERTA. Le duo enregistre dès la fin des années quarante. Evelio remporte également un grand succès sur les ondes y compris à La Havane. Il collabore également avec Ñico SAQUITO et au cours des années cinquante formera son propre conjunto. | 
| Au cours des années quarante apparaissent également les trios "Hermanos MORGADO", "Hermanos SAUCEDO", "RIVADAVIA", "VALDIVIA" puis au début de la décade suivante "Los CHAMACOS" et en 1953 le trio historique "PENSAMIENTO" formé de "Teofilito", de Miguelito COMPANIONI (1930-2004), seconde voix et de Aristides CASTAÑEDA (1925-1995), ténor. "PENSAMIENTO" a réalisé des tournées dans toute l'île et a longtemps été une formation incontournable des Festivals de la Trova. 
 Trio Pensamiento. |  | 
|  | Le "Duo ESCAMBRAY" fondé en 1972 par les trinitéens Pedro GONZÁLEZ (1955) et José FERRER (1952) est de ceux qui rejoignent le mouvement dès sa création. Pedro Luis FERRER (1952) est l'un des fondateur du MNT. On lui doit notamment "Mariposa". Le joueur de laud Marcelo LAMAS (1943) est également l'un des fondateurs du Mouvement. Bien que de nombreux trovadores spirituanos aient pris le chemin de l'exil, la tradition s'est maintenue dans les années soixante-dix et quatre-vingt pour retrouver une nouvelle floraison à la fin de cette décennie avec des noms comme ceux de Wilfredo BÉCQUER (1958), des frères José et Lázaro CARDOSO (1953 et 1956). Le Duo Escambray. | 
| De nouvelles formations sont nées autour de jeunes trovadores respectueux de la tradition de Sancti-Spíritus et capables de la rénover sans la trahir. Reinaldo MÉNDEZ (1958), guitariste, directeur du "Trio COLONIAL" fait partie de cette nouvelle génération de même que Lourdes CARO (1952), membre du duo "Las AMIGAS" mais aussi du groupe "YAYABO". Ses compositions, "Mi beso raro", "Tus ojos" sont incontournables dans les rencontres trovadorescas de la ville. Le Trio Colonial |  | 
Trio Colonial, "Pienso en Ti" . >>>>

| Les  noms qui dans Sancti-Spiritus 
      sont apparus dans le mouvement de la Trova Espirituana en fin de siècle sont ceux 
      de Carlos Manuel BORROTO (1961), compositeur ; Luis ULLOA (1971), guitariste ; Delvis SARDUY COMPANIONI (1971), déjà 
      habitué des Festivals de la Trova de Santiago, La Havane, Santa 
      Clara
Parmi les groupes qui se 
      distinguent dans l'animation musicale de la ville et de la province, il faut mentionner 
      le "Duo MADRIGAL" de CANCIO et REYES formé 
      en 1992. Le "Trio TAUPIER" actif de 1991 à 1998 
      a réalisé diverses tournées dans la Caraïbe. Le "Trio 
        CUERDAS de ORO" lui a succédé avec un style proche 
      de celui des trios mexicains. Le "Trio YAYABO" quant à 
      lui est né en 1999. Formé de Eduardo MORGADO, première 
      ou troisième voix ; José REINA, seconde voix et Rubén 
        SOSA, guitariste et première voix, il occupe  les 
    ondes de la radio et de la télévision.  | 
|  Nuestras Almas. | L'année précédente Leticia ULACIA et Rosa RODRÍGUEZ, accompagnées de Claudio MAURI à 
la guitare, organisent leur "Duo NUESTRAS ALMAS", destiné 
à perpétuer le répertoire de Rafael RODRÍGUEZ. Au cours du temps de nombreuses femmes ont écrit leur page dans l'histoire de la Trova Espirituana. María Luisa HERNÁNDEZ (1916) débute comme clarina du "CORO SANTA ANA" et poursuit sa carrière sur les ondes, la télévision et les studios d'enregistrement de la Egrem. Nélida POMARES (1933) a quatre ans chante en public à Trinidad puis à quatorze ans commence une carrière dans la capitale après son passage sur le programme radiophonique Buscando Estrellas. Felo BERGAZA l'accompagne au piano lorsqu'elle se produit au Théâtre Fausto. | 
| Ponctuellement elle chante dans le cuarteto de Facundo RIVERO. Prématurément Nélida rentre 
  à Trinidad sans avoir pleinement développé ses possibilités. | 
© Patrick Dalmace
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